Archive for septembre, 2012

30 septembre 2012

NUIT CALAMAR de Gaïa Lune

Souffle court, halètements,
Je pleure, je cris, au bord d’un lugubre vacillement.
Engluée d’images sombres,
La nuit offre un écran à mes horreurs profondes.

Un calamar étreint une seiche dans ma tête,
L’encre épais dégouline et assombrit la moindre lueur de mon petit monde.
L’étrange bestiole asticote mes nerfs et attise les tempêtes,
Des personnages aux traits patchworks courent, pillent, détruisent et me menacent dans leur folle ronde.

Sueur, terreur, je me heurte à l’infini des impossibles,
Ma voix s’étiole, et l’aide éventuelle s’envole,
Mes jambes  s’enracinent, et le moindre pas m’abîme,
Sans cesse au bord de la mort brutale, de toutes les plaies injustes chaque scénario me voit la cible.

Le pire approche, l’odeur morbide de son ombre imprègne chaque instant,
Il est là, bientôt je vais me fondre au néant,
Mon cœur bat au tempo d’une course effrénée contre la fin subie,
Je refuse !
Mes yeux s’ouvrent et je quitte ce fichu lit…

 

Gaïa Lune, 75

30 septembre 2012

CAUCHEMARD NOIR de Chloé Vernet

Je me repasse sans cesse la scène,
Comme dans un film que l’on apprécit,
Pourra t-on guérire mes peines ?
Quand ce cauchemard sera fini ?

Je revoit ta bouille d’ange, et ton sourire mélancholique,
Comme un rêve interminable, je souhaite une fin moins tragique.
Tu étais la vie et le bonheur, mais on t’as enlevé,
J’crois qu’on appelle ça la mort, je vis un cauchemard éveillé.

J’ai l’impression qu’on m’empoisonne, une violente anesthésie.
Si je pouvais remonter le temps, je ne perdrais pas une seconde,
Mais c’est le tragique final de la vie,
Que voulez vous que je vous réponde.

S’il vous plait, réveillez moi, je n’arrive pas à le faire moi même,
Je suis prisonnier  malgrès moi, d’un cauchemard plein de haine.
Les larmes coulent il me semble, elles remplacent les rires,
J’ai perdu mon essentiel, et mon petit bout de sourire.

Mais toi tout là-haut pousse toi un peu,
Tout sera bientôt fini,
Un jour je fermerai les yeux,
Plus de cauchemards; nous réunis.

Chloé Vernet, 15 ans, 39

28 septembre 2012

LE SOMMEIL de Louise Raillard

Le silence m’enveloppe peu à peu,

Autour de moi les ténèbres sont grandissantes,

Je me glisse doucement dans un sommeil ennuyeux,

Mes respirations en deviennent lassantes,

Je sens les rêves envahir mon esprit solitaire,

En cette douce et trop calme nuit d’hiver,

Oú le vent ne souffle plus depuis longtemps,

Oū seuls les flocons tombent lentement…

 

Puis je perd la conscience rapidement,

Sous le coup de la fatigue sûrement,

Qui m’assomme sans demander son reste,

Elle attend que je cède, c’est un test…

 

Ma tête est enfoncée dans mon oreiller,

Je sombre petit à petit,

Malgré tout ce noir j’arrive encore a penser,

Puis soudain je ne sens plus même mon lit,

Le sommeil m’a emporté.

 

Désormais mon esprit,

Appartient a mon inconscient,

Les cauchemars l’ont envahis,

Aucune défense, que c’est agaçant !

Je ne contrôle plus rien,

Et pourtant c’est pour mon bien,

Mais quand je vois des monstres et toutes mes peurs,

Ressurgir pour mon plus grand malheur,

Ces rêves et cauchemars, qui sont pourtant frères et sœurs !

Je ne comprend ? l’un est douceur, l’autre rancœur !

 

Le deux sont nécessaires,

Après tout, ne sont-ils frères ?

Mais quand toutes nos peur ressurgissent,

Sous l’uniforme de Monsieur Supplice,

Alors que les rêves ne sont que délices,

Les cauchemar nous hantent sans fin,

Ils défilent, presque avec entrain,

Un rythme qui en devient malsain.

 

Si on me demande une couleur, afin de montrer mon émoi,

Je choisirai le noir, profond et vide a la fois,

Si c’était un bruit, il serait terrifiant,

Ce serait un terrible grincement !

 

Enfin bref, beaucoup de négatif,

Le cauchemar est obscur, et non positif,

Ce n’est pas pour cela qu’il faut le haïr,

Un mauvais instant, allons nous donc en mourir ?

 

Louise Raillard, 13 ans, Colombes 92

25 septembre 2012

CAUCHEMARD d’Amaury Rapaly

Mes forces s’assoupissent, je m’abandonne,
A la sarabande onirique qui fredonne
Les couplets encore doux d’images confuses,
De semis-réalités où Morphée s’amuse.

Je saisis mal le sens de ce message nocturne
Théâtre sybillin où mes rêves jouent ma vie
Où parfois expansives, parfois taciturnes,
Mes pensées improvisent une piètre parodie

Mais dans ce mur d’images aux multiples interstices,
Portées par un vent noir des rumeurs se glissent.
Lugubres murmures à l’angoisse contagieuse.
Et les cieux azurs se muent en voûte brumeuse.

Charognard des souvenirs qu’il déchiquète
En saynètes macabres, en regrets amers,
Ce mal s’inspire des craintes secrètes
Pour diluer son venin dans l’imaginaire

Ainsi telle forêt au sinople luxuriant
Devient marécage à l’ébène croupissant.
Au loin j’aperçois un sourire familier
Mais j’entends déjà le rire de son meurtrier

Les flots tumultueux s’apaisent finalement.
Le sang bat contre les tempes d’une peau blême.
Mais des lèvres y apposent un baume apaisant:
La brulure réconfortante d’un je t’aime…

Amaury RAPALY , 27 ans, Noisy-le-Grand

4 septembre 2012

Thème du mois de Septembre 2012

 

 

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